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La 11 ème Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou a été véritablement celle des jeunes. Une journée entière, dès après l’ouverture des travaux, leur a été consacrée. L’UCPO donne ainsi « une voix puissante aux jeunes pour définir leur agenda et priorités ». Cette journée donne ainsi corps et de fort belle manière à la stratégie jeunes du Partenariat de Ouagadougou.

Cette fois, les jeunes ont pu directement, durant toute une journée, dialoguer, échanger, partager leurs idées parfois avec fougue et enthousiasme avec les partenaires techniques et financiers, les représentants de la société civile et l’équipe de l’UCPO. Cet exercice a été, pour beaucoup de participants, le bol d’air frais de cette RAPO.

Les recommandations issues de la journée dédiée aux jeunes montrent parfaitement que le travail entamé à Niamey offre de belles perspectives avec les jeunes et pour les jeunes. Dès après la RAPO de Niamey, il s’agira, comme le disent clairement leurs recommandations, d’appuyer le développement organisationnel des structures de jeunes ; promouvoir la recherche dans le but d’avoir un argumentaire nouveau et puissant de la planification familiale ; faciliter l’accès à des financements flexibles aux organisations de jeunes ; inclure l’entreprenariat et les activités génératrices de revenus dans les programmes de santé de la reproduction ; œuvrer à la mise en place d’un cadre juridique propice aux innovations, l’entreprenariat digital et le secteur privé ; enfin, impliquer les garçons/hommes dans la stratégie de maintien des filles à l’école.

Voilà ce que les jeunes ont dit, voilà ce qu’ils demandent. Et ils le veulent pour leur monde et contribuer à la transformation positive de nos sociétés. Avec l’UCPO, ils ont ouvert le chantier de l’espoir et, surtout, de l’action dans les neuf pays membres du PO.

La 11ème Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou a pris fin jeudi 15 décembre après quatre jours de travaux intenses dans la capitale nigérienne, Niamey. Entre autres, des panels, des sessions, des projections de vidéos ainsi que des discussions intenses et riches sur les jeunes ont été au cœur de cette rencontre qui prend fin sur un bilan satisfaisant. Dr Idi Illiassou Mainassara, Ministre nigérien de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, a affirmé, en présidant la cérémonie officielle, que « les objectifs assignés à la RAPO de cette année sont pleinement atteints ».

La rencontre a réuni 347 participants en présentiel et 769 cumulés sur les quatre jours en ligne. Divers thèmes ont été abordés comme, entre autres, la capture du dividende démographique, l’exploration des normes sociales, femmes et développement, solution et défi du financement endogène de la planification familiale et l’égalité genre.

Satisfaite du bon déroulement de la réunion, la Directrice de l’UCPO, Marie Ba a dit sa gratitude à l’équipe de son Unité qui a veillé à l’implication significative des jeunes et des membres du Think Tank Jeune du PO, à la prise en compte effective de la société civile et à l’insertion des questions de recherche dans les discussions. Elle a aussi remercié le Chef de l’Etat, le gouvernement et le comité national du Niger qui a apporté son appui et son soutien pour la réussite de cet évènement.  

De son côté, le président  de l’Alliance des Religieux de l’Afrique de l’Ouest pour la Promotion de la Santé et le Développement (ARAOSD), El Oumarou Mahaman Bachir, tout en saluant la tenue de cette 11ème édition de la RAPO,

« a réitéré l’importance de la pleine implication des religieux et des leaders coutumiers dans la nouvelle démarche pour un changement de comportement par rapport à l’accès au centre de soins et l’utilisation des méthodes contraceptives modernes pour l’atteinte des objectifs communs ».

Dans l’optique de la capture du dividende démographique

Dernier à prendre la parole, Dr Idi Illiassou Mainassara, Ministre nigérien de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, a indiqué que la réunion a permis, d’analyser les progrès réalisés dans la région en lien avec la planification familiale, de discuter des leçons apprises et des bonnes pratiques, de renforcer le leadership et la collaboration entre les représentants des différentes pays membres et les bailleurs de la planification familiale.

« Je peux affirmer que les objectifs assignés à cette réunion sont pleinement atteints. J’ose espérer que chacun des acteurs que nous sommes, rentrera pour mobiliser davantage de ressources pour booster l’atteinte des objectifs pays en matière de planification familiale dans l’optique de la capture du dividende démographique et de rehausser le niveau de vie de nos populations », a-t-il souhaité.

Dr Idi Illiassou Maïnassara s’est réjoui de la tenue de la 11ème édition de la RAPO dans la capitale nigérienne, Niamey et a adressé ses félicitations à l’équipe de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou.

« Je remercie très sincèrement l’UCPO qui a travaillé sous le leadership de sa directrice, Marie Ba; et tout particulièrement les délégations nationales du Bénin, du Burkina-Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal, du Togo, du Niger et les représentants des partenaires techniques et financiers », a-t-il conclu.

Atha Assan

Au dernier jour de la rencontre du Partenariat de Ouagadougou, tenue du 12 au 15 décembre 2022 à Niamey (Niger), une session plénière a été consacrée au thème « égalité de genre au cœur des mouvements féministes africains ». Une session modérée par Rodio Diallo, de la Fondation Bill et Melinda Gates.

Y’ a-t-il un féminisme africain ? Comment mobiliser les jeunes autour de ce combat ? Quel est le rôle des parents dans la masculinité positive ?  Quelle place pour la femme rurale dans ce féminisme à l’Africain ? Autant de questions qui ont balisé les contributions sur le sujet « égalité de genre au cœur des mouvements féministes africains ». Une session animée par Oumou Kane, Présidente de l’ONG AMAM, Young African Leaders de la Mauritanie, Fatou Baldé Yansané, Coalition des Femmes Leaders de Guinée et Bintou Marie Ruth Baldé, Coalition Femmes Leaders du Burkina Faso.

Féminisme africain, un passé revendiqué

Pour Bintou Baldé, le combat féministe a toujours existé en Afrique, rappelant certaines grandes figures, Taytu Betul (1851-1978) qui empêcha la colonisation de l’Ethiopie, Kimpa Vita la Jeanne D’Arc d’Afrique, Kahina, la reine berbère qui unifia l’Afrique du Nord, ou encore les Amazones du Bénin.

« Nous ne brûlerons pas nos soutiens gorges, comme en Occident, mais nous marcherons nues s’il le faut, comme les Maliennes lorsque des enfants furent tués » a-t-elle illustré.

Pour Bintou Baldé, le féminisme n’est pas dirigé contre les hommes. C’est un combat pour le droit des femmes, pour les droits humains. En excluant la moitié de la population, on paralyse la moitié de l’économie.

Pour Fatou, « nous ne prônons pas un féminisme à l’occidental, mais un féminisme de style africain ». Dans les pays scandinaves, illustre-t-elle, les femmes ont une espérance de vie plus longue car leurs droits sont respectés. Selon elle, pas de développement sans respect des droits des femmes, d’où le retard des pays sahéliens.

Oumou se demande si le « mot féminisme, ce n’est pas pour stigmatiser le combat des femmes et les intimider ». En tant que directrice du football féminin dans un pays conservateur, elle explique toutes les difficultés rencontrées.

Place de la femme rurale dans le combat féministe

Selon Fatou Baldé, les femmes rurales constituent la frange la plus importante, notamment au Sahel. A ce titre, elles sont au cœur du combat féministe. Elles doivent être acteurs et non appendices du développement. L’exemple de 14 groupements féminins visités en Guinée l’illustrent. Elles nourrissent la communauté grâce à leur travail agricole et sont devenues incontournables. « Elles sont conviées à toutes les activités » a-t-elle souligné.

Oumou Kane a mis en garde les féministes qui s’entêtent à vouloir copier le modèle européen, soulignant que les contextes et les réalités socioculturelles africaines sont différentes d’où des approches qui doivent être calquées sur l’existant local.

Comment mobiliser les jeunes ?

Pour Bintou Baldé, il faut casser le principe selon lequel nous sommes en avance sur les jeunes. Au contraire, dira-t-elle en substance, il faut de plus en plus écouter les jeunes et les impliquer car ils disposent des instruments de solutions, a précisé Bintou. De l’autre côté, ajoute-t-elle, les jeunes doivent oser davantage.

Féminisme et santé sexuelle reproductive

Le féminisme à la base, c’est la promotion des droits des femmes, leurs droits sexuels et reproductifs notamment, fait observer Bintou Baldé. Selon elle, les femmes s’autocensurent, donnant l’exemple de la députée sénégalaise giflée en pleine séance parlementaire et la réponse qu’elle a obtenue d’une sénégalaise qui a tenté de justifier cette violence, en soutenant que la députée est allée trop loin. « J’étais choquée » a-t-elle déclaré.

Selon Bintou, il faut reformater les femmes car leur logicielle est programmée à subir les vestiges de mauvaises pratiques sociales. Pour elle, la femme n’est pas seulement celle qui prépare le repas et le sert à table. « Elle est la nourriture et la table à la fois », s’est-elle insurgée.

Pour elle, ce sont les femmes qui maintiennent la tradition et que paradoxalement ce sont les hommes qui défendent leurs droits. Elle cite l’exemple de son grand-père qui ayant appris l’excision de sa nièce a déclaré que « cette pratique va cesser. Aucune fille ne sera plus excisée dans ma famille » a-t-elle rapporté. Et cela fut. Si les femmes ont gagné des combats, c’est souvent grâce à un père, selon Bintou, puis à un mari ouvert. D’où des garçons issus de tels couples qui seront éduqués à la masculinité positive, au respect des droits des femmes, a-t-elle précisé. Elle regrette qu’il y ait encore des femmes réfractaires aux changements.

Fatou Baldé a donné l’exemple de cette femme battue jusqu’à l’hospitalisation par un mari, pourtant médecin de son état. Et c’est elle qui avait justement sauver la vie de cette femme. En réponse, cette dernière l’avait insulté copieusement, l’accusant de vouloir briser son ménage lorsque le procureur convoqua son mari.

Cheikh Aïdara

Pour Coura Gaam Diouf, les adolescents et les jeunes méritent plus d’attention dans les programmes et projets en lien avec la SR/PF car ils sont vulnérables tout en état l’avenir de nos pays. Elle ajoute que « les pays doivent aussi investir dans l’accès à une information de qualité en matière de SR/PF et, demain, nous aurons des femmes autonomes, capables de décider de leur fécondité ».

Coura Gaam Diouf est Coordinatrice Nationale du Projet Promotion des Jeunes (PPJ) qui est une Direction au Ministère de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi au Sénégal. Sociologue de formation (spécialisée en organisation des entreprises), elle est à la tête de l’équipe qui anime ce projet depuis novembre 2020. Ce projet mène des activités sur l’ensemble du territoire sénégalais depuis 1991. C’est une des premières structures à travailler sur la santé reproductive des adolescents et des jeunes.

Le PPJ est une structure dont le cœur de métier est la promotion de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes. Il s’appuie sur un réseau de 16 centres conseil ados, des espaces et bureaux conseil pour ados à travers le Sénégal. Ces structures sont des espaces d’écoute, de prise en charge psycho-sociale des adolescents et jeunes.

Au cœur de nos interventions, précise Coura Gaam Diouf, il y a « la communication entre  pairs pour permette aux adolescents et jeunes de se rencontrer et d’échanger sur leur santé reproductive. Ces rencontres sont aussi un moyen de les sensibiliser sur toutes les thématiques de la SR et de les encourager à avoir un comportement responsable ».

L’initiative du NEW DEAL, qui est une intervention porteuse et à haut impact sur le développement du potentiel des jeunes filles, en est une parfaite illustration. Coura Gaam Diouf constate avec joie que la santé reproductive des jeunes est hissée, aujourd’hui, au niveau le plus élevé dans l’agenda des gouvernements, les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers.

« Le PPJ a plus de 30 ans d’existence, c’est à la fois réjouissant et encourageant, dit-elle, de voir que d’autres partenaires et d’autres ministères sectoriels prennent désormais en charge les questions liées à la santé reproductive des adolescents et jeunes. D’où l’intérêt de renforcer cette approche multisectorielle, pour plus d’efficience dans nos interventions au profit des ados jeunes.

Accent particulier sur les jeunes à la RAPO

Les travaux de la 11ème Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO) – bouclés, hier en début d’après-midi à Niamey avec un accent particulier sur les jeunes – illustrent aussi tout cela de fort belle manière, ajoute-t-elle. A ce sujet, la Coordinatrice du PPJ, qui en est à sa première participation à une RAPO, déclare : « nous avons de quoi de quoi être fiers de cette jeunesse qui comprend les enjeux du développement durable qui intègrent la problématique de la santé de la reproduction. Nous savons tous qu’en s’occupant, aujourd’hui, de ce groupe nous aurons, demain, des femmes autonomes et en mesurer de prendre librement des mesures concernant leur fécondité ».

Pour elle, « les adolescents et les jeunes méritent, de ce fait, plus d’attention dans les programmes et projets en lien avec la SR/PF car ils sont vulnérables tout en état l’avenir de nos pays. Ils doivent donc être plus présents dans les instances de décisions. J’ai d’ailleurs constaté avec plaisir que les jeunes fortement représentés à cette RAPO ont touché du doigt ce point crucial ».

Tirant un premier bilan de sa participation à la réunion annuelle de l’UCPO, Coura Gaam Diouf a souligné que cette rencontre est un « important moment d’apprentissage et d’échanges sur les bonnes pratiques et les expériences réussies dans nos pays qui pourraient être dupliquées ». Elle note aussi, pour s’en réjouir, que les pays représentés à cette RAPO ont présenté des résultats qui ont contribué à augmenter les indicateurs de la SR/P dans des pays du PO.

Un autre point souligné par Mme Diouf est la mobilisation des ressources locales pour financer la SR/PF. Elle a d’ailleurs assisté, hier en début de matinée, à discussion de haut niveau sur cette question. Pour elle, il faudra effectivement trouver les moyens de mobiliser, entre autres, les entreprises et les institutions pour contribuer au financement de la SR/PF. Cet effort collectif, soutient-elle, est nécessaire pour, dans les toutes prochaines années, renforcer les programmes et projets de planification familiale surtout ceux qui s’adressent aux adolescents et aux jeunes.

Ainsi, on pourra espérer, de l’avis de la coordinatrice du PPJ, avoir des jeunes et des femmes en bonne santé, préparer la capture du dividende démographique et réussir la transition démographique. Rappelons qu’au Sénégal la prévalence contraceptive chez les femmes en union était de 26 % en 2019 et l’ambition est de la porter à 46 % en 20226. En ce qui concerne les adolescentes mariées, l’ambition est de réduire les besoins non satisfaits de 22,9 % à 15 % pour la tranche d’âge 15-19 et de 19,6 % à 10 % pour les adolescentes mariées de 20-24 ans .

El Bachir Sow

L’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO) accueille de nouveaux Points focaux jeunes et société civile PO/FP2030. La cérémonie d’introduction a eu lieu hier mercredi 14 décembre 2022 au cours de la troisième journée de la Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO) qui se poursuit à Niamey.

Ils sont au total neuf jeunes Point focaux venant du Togo, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Guinée, de la Mauritanie, du Sénégal, du Burkina-Faso et du Niger. Du côté de la société civile, tous les pays du Partenariat de Ouagadougou ont déjà leurs Points focaux sauf le Togo et la Guinée où le processus suit son cours. Le processus, selon Thiaba Sembène, Coordinatrice de la Société Civile de l’UCPO, a démarré à travers un appel à candidatures qui a été lancé en collaboration avec FP2030 au mois d’octobre 2022 dans les 9 pays du Partenariat de Ouagadougou.

« Nous avons reçu 388 candidatures jeunes et société civile dont 139 provenant de la société civile. Les termes de référence de l’appel était corédigé avec FP2030, une présélection faite dans les différents pays et  des entretiens menés toujours en collaboration avec FP2030  pour identifier un point focal jeune et un point focal société civile », a-t-elle informé.

Missions des points focaux

Les points focaux ont, entre autres, pour mandat de faciliter un flux d’informations transparent entre le groupe du personnel du hub régional du FP2030, les groupes de points focaux, et les communautés des jeunes et de la société civile. Aussi, doivent-ils partager les progrès et les défis relatifs aux engagements du pays au sein de leurs organisations respectives et du réseau plus large de la jeunesse et de la société civile ; aider les points focaux gouvernementaux à identifier les besoins en matière d’assistance technique ou de ressources financières, notamment en ce qui concerne les groupes vulnérables comme les adolescents et les jeunes, points focaux PO/FP2030. Ils sont élus pour une durée de deux ans qui peut être prolongée d’un an au maximum et non renouvelable.

En termes de critères de sélection, renseigne Thiaba Sembène, quelques points sont très importants pour le Partenariat de Ouagadougou et pour le hub régional FP2030 à savoir la capacité de mobiliser la société civile dans son pays et les jeunes.

« Ils doivent avoir cette capacité et de l’influence pour faire changer les choses ; assurer le suivi des engagements pris mais également être reconnus au plan local  par la société civile qu’ils représentent ou par les jeunes qu’ils sont censés représenter », a-t-elle conclu.

Atha Assan

Le Burkina Faso est présent à la 11eme RAPO, qui se tient du 12 au 15 décembre 2022 à Niamey, au Niger, avec une forte délégation. Les représentants du « Pays des hommes intègres » vont partager leurs expériences en matière de santé sexuelle et reproductive, à travers des panels, et ce, en lien avec le thème de la présente édition « Développement socio-économique et planification familiale ».

Après deux éditions virtuelles, en 2020 et 2021, la 11e Rencontre Annuelle du Partenariat de Ouagadougou (RAPO), se tient du 12 au 15 décembre 2022, à Niamey dans la capitale nigérienne. C’est sur le thème « Développement socio-économique et planification familiale ». Pour cette année, le Burkina Faso a sacrifié à la tradition avec une forte délégation. Elle est conduite par la Directrice de la Santé et de la Famille, au sein du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, Valérie Zombré. La délégation officielle est   composée de deux représentants du ministère en charge de la santé, un de l’Action humanitaire et un de l’économie et des finances, a expliqué la cheffe de la délégation burkinabè, Valérie Zombré. 

Elle a précisé que la délégation officielle a été soutenue par des représentants de la société civile, des ONG, des chercheurs, des partenaires techniques et financiers. A cela, se sont ajoutés des responsables d’associations de leaders coutumiers et religieux et de jeunes.   Des acteurs présents pour échanger et partager leurs expériences autour des thématiques de la planification familiale.

« La RAPO est une opportunité pour chaque pays de faire le bilan en termes de recrutement de nouvelles utilisatrices, de tirer les leçons apprises. La RAPO est aussi une plateforme d’échanges et de partages d’expériences », a soutenu la directrice de la santé et de la famille. C’est pourquoi, présent à cette l’édition, le Burkina Faso va contribuer à travers son expérience communautaire en matière de planification familiale à travers des panels.

C’est le cas de la Directrice Exécutive d’Initiative Pananetugri pour le Bien-Être de la Femme (IPBF), Micheline Kabore, à la session Parallèle III sur « Femmes, Actrices de développement économique et social » ; elle s’est intéressée à « L’éducation financière et sociale facteur de développement socioéconomique des femmes ». A la session plénière 1 sur les « solutions au défi du financement domestique de la PF », Abdoul Wahab Kiendrebeogo, Point focal The Challenge Initiative (TCI) – mairie de Ouagadougou, champion PF, a fait également une présentation sure « la multisectorialité au cœur du financement local ». Quant à Bintou Marie Ruth Diallo, Directrice Exécutive de la Coalition des Femmes Leaders du Burkina Faso, elle va animer la session plénière 2 sur « l’égalité de genre au cœur des Mouvements Féministes Africains ».

Impact du terrorisme sur l’accès des jeunes aux services de SSR

A son tour, l ’Association AIESEC Burkina, la plateforme internationale permettant aux jeunes de développer et d’explorer leur potentiel en leadership, a participé à la   finale de la deuxième édition du concours de plaidoyer des associations jeunes du Partenariat de Ouagadougou sur le thème «la prise de décisions basée sur les évidences en santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes (SSRAJ) ». Représentée par son Président, Siembou Niamba, la Responsable Marketing, Samiratou  Kaboré, et l’ancienne Présidente, Linda Traoré, l’équipe du Burkina à mener son  plaidoyer sur  « l’impact du terrorisme sur l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive des jeunes filles et femmes de la région du Centre – Nord ».  Elle s’en est sortie avec la 2e place. Un rang qui satisfait la cheffe de la délégation burkinabè, Valérie Zombré.  

« Nos jeunes ont fait un très bon plaidoyer pour l’accès aux services des jeunes filles et femmes en déplacement forcé dû à la crise sécuritaire que traverse le pays. Félicitations à eux et à leur coach. Ils ont en outre interpelé le ministère de la santé à développer des actions concrètes en faveur de ces personnes. », s’est-elle exprimée.

La première journée de la RAPO 2022 a été consacrée aux jeunes.  En se réjouissant de la leur participation active, elle se dit convaincue d’avoir beaucoup appris d’eux, des innovations majeures pour améliorer l’accès à la planification familiale et ce à travers l’utilisation des TIC pour le changement et avoir de nouvelles utilisatrices. « Dans la jeunesse, nous avons du potentiel pour faire le plaidoyer. La relève est donc assurée », a conclu Valérie Zombré.  

Mariam Ouedraogo

Mardi, dans l’après-midi, Ouhoumoudou Mahamadou, Premier Ministre nigérien, a reçu une forte délégation de la 11ème Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou comprenant Marie Ba, Directrice de l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou, Rodio Diallo, Senior Program Officier Family Planning, Bill and Melinda Gates Fondation,  Agentina Matavel, Directrice Régionale de l’UNFPA-WARCO, Dr Samukeliso Dube, Directrice Exécutive de FP2030, Dr Mamadou Lamine Yansané, Secrétaire Général du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique de la Guinée, Dr Kokou Wotobe, Secrétaire Général du ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de l’Accès Universel aux Soins du Togo et Dr Abdoualye Guindo, Conseiller Technique du Ministre de la Santé du Développement Social du Mali et Béniel Agossou, Youth Lead du Bénin.

Cette audience illustre toute l’importance que le gouvernement nigérien accorde à la tenue de la Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou à Niamey. Elle a été aussi l’occasion d’un échange fructueux entre le Premier ministre et ses hôtes. Au cours des discussions, il a été réaffirmé, entre autres, la volonté du Niger de faire de la planification une priorité nationale ; les partenaires comme le PO, le FP2030 et l’UNFPA ont, pour leur part, rappelé tout le soutien qu’ils comptent apporter à ce pays sahélien pour l’aider à relever les défis démographiques sur le chemin du développement durable.

Dr Mamady Kourouma, Directeur National de la Santé Communautaire et Médecine Traditionnelle au Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique de Guinée, déclare, dans cet entretien accordé à notre reporter, que la capture du dividende démographique repose sur l’éducation et l’emploi des jeunes y compris les jeunes filles et, surtout, sur la planification familiale.

La Guinée est confrontée à de nombreux défis démographiques et sanitaires qui ont des conséquences néfastes sur le développement social et économique du pays.  Avec un rapport de dépendance de 94,8 %, la structure de la population montre que la population active et productive est peu nombreuse. Il faut noter par ailleurs que la population guinéenne est en majorité jeune, 55,5 % étant âgée de moins de 20 ans et plus de six sur dix habitants (64,1 %) ayant moins de 25 ans. Un tiers de la population guinéenne (33,1 %) n’a pas encore fêté son 10ème anniversaire.

Selon Dr Mamady Kourouma, Directeur National de la Santé Communautaire et Médecine Traditionnelle, la Guinée connait aujourd’hui une croissance très rapide de sa population, avec un taux de 3,1% par an, un indice synthétique de fécondité de 5,1 enfants par femme. Le déséquilibre entre l’accroissement de la population et la croissance économique a contribué à amplifier la pauvreté en limitant les possibilités du gouvernement et des ménages de dégager les ressources nécessaires, d’une part, à la satisfaction des besoins essentiels (santé, éducation, alimentation, habitat, eau potable) et d’autre part, à l’amélioration de la productivité des ménages et des entreprises.

C’est pourquoi, l’instauration ou la pratique de la planification familiale surtout chez les femmes apparait alors comme une stratégie appropriée pour réduire la pauvreté et permettre l’autonomisation des femmes et le développement du plein potentiel des adolescents et jeunes.

La PF, une des voies royales pour la capture du dividende démographique

Il est bien établi que la planification familiale qu’on appelle l’espacement des naissances demeure l’une des stratégies les plus efficientes pour sauver des vies et améliorer la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant. Elle joue un rôle important tant pour les familles en général que pour les femmes en particulier car elle permet aux couples et aux individus de maîtriser leur fécondité et de contribuer plus efficacement au développement socio-économique. Elle représente également un moyen d’espacer les naissances et donne la possibilité de retarder les grossesses des adolescentes et des jeunes femmes, les grossesses précoces étant associées à un risque élevé de problèmes de santé et de décès. Elle permet aussi d’éviter les grossesses non désirées, notamment chez les femmes plus âgées pour qui les risques associés à la grossesse sont accrus, poursuit Dr Kourouma.

 La PF reste une des voies royales pour la capture du dividende démographique dont la Guinée voudrait bénéficier à long terme, a-t-il précisé. Toutefois, les pays de l’Afrique de l’Ouest, plus particulièrement ceux de la zone francophone, accusent un grand retard en matière d’utilisation de la PF moderne.

La maîtrise de la fécondité présente des avantages sur l’ensemble des secteurs de développement socio-économique de la Guinée. La PF favorise : une meilleure santé car, à travers la maîtrise de la fécondité, on peut  mieux investir dans de meilleurs services de santé ; une meilleure éducation étant donné que le ralentissement de l’accroissement de la population fournit les moyens d’améliorer l’éducation et une meilleure expansion économique par le fléchissement rapide des taux de natalité qui permet la diminution du rapport de dépendance entre la population active et la population à charge permettant au gouvernement, aux entreprises et aux familles d’avoir davantage de fonds à investir dans la création d’emplois et la modernisation de l’économie.

L’un des avantages de la planification familiale est également autonomisation de la femme dans les ménages. L’autonomisation de la Femme et la Révolution Contraceptive en Afrique de l’Ouest cadrent parfaitement avec l’agenda 2030 de l’Union Africaine. Cette autonomisation, ajoute Dr Mamady Kourouma, Directeur National de la santé communautaire et médecine traditionnelle, peut contribuer à hisser la question du dividende démographique parmi les priorités de cette institution panafricaine.  Et l’on sait que la capture du dividende démographique repose non seulement sur l’éducation et l’emploi des jeunes y compris les jeunes filles mais aussi et surtout sur la planification familiale, affirme-t-il.

Comment la PF a changé la vie de Mathilde et Aïssata

« La planification familiale apporte un plus à ma santé et améliore mon bien-être », soutient Mathilde T. (nom d’emprunt), 35 ans, Vendeuse de tomates en gros dans un marché de la commune de Ratoma à Conakry. Elle ajoute :

« Je suis très contente de pratiquer la planification familiale. Mes quatre enfants sont plus épanouis ; j’assure mieux leur éducation. Je me rends compte que je gagne plus d’argent en ayant plus de temps à consacrer à mon travail. Avant de commencer à prendre les contraceptifs, j’étais assez souvent malade. Mais depuis que j’ai eu le courage de pratiquer la PF, je me sens bien, libérée de la crainte de tomber enceinte sans en avoir l’intention. Je dois dire que mon mari n’est pas du tout d’accord avec mon choix. Mon époux ne s’occupe d’ailleurs plus de moi ; l’éducation des enfants et leur santé ne l’intéressent plus. Il ne s’occupe plus de nous depuis qu’il a compris que je peux désormais planifier librement les naissances en pensant d’abord à ma santé ».

Pour Mme Aissata Soumah, âgée de 30 ans et Vendeuse de fruits, vit à Dabondy dans la commune de Matam à Conakry, la planification familiale aide à préserver sa santé, à rendre sa vie facile, à assurer l’éducation de ses enfants et, surtout, à être plus autonome économiquement.

« Je suis sous contraception depuis maintenant plus de sept ans. J’ai suivi les conseils d’une amie. Avant, j’étais tout le temps des problèmes de santé. En cinq ans de mariage, j’ai eu trois enfants. J’ai donc voulu espacer les naissances et ne plus faire plaisir à mon mari plutôt favorable à une famille nombreuse. Avec la PF, je peux éviter les grossesses non désirées et me concentrer sur mes activités génératrices de revenus », confie-t-elle.

Kadiatou Thierno Diallo

Dr Ben Moulaye Idriss Haïdara, Directeur Général de l’Office National de Santé de la Reproduction (ONASR), explique les efforts du Mali pour apporter une assistance humanitaire au plan sanitaire à deux millions de personnes déplacées internes de son pays. Parmi les mesures fortes prises, il y a la formation et le redéploiement de 525 sage femmes.

Sur plus de cinq millions de personnes déplacées internes au Mali, deux millions sont en besoin d’assistance humanitaire au plan sanitaire. Cette situation préoccupe fortement le sous-cluster humanitaire santé du Mali qui regroupe les services techniques du ministère de la santé et tous les partenaires intervenant dans le domaine de la santé. Ce sous cluster met un accent particulier sur la santé de la mère et de l’enfant.

Dans le cadre de l’offre de services, malgré la crise, plusieurs programmes de SR/ PF sont mis en œuvre par le l’Etat malien et ses partenaires. D’où la naissance de cette initiative dénommée « Projet à atteindre le dernier kilomètre » qui vise à atteindre les populations éloignées (les zones difficiles d’accès) mais aussi l’intégration des services de santé, tels que la planification familiale, la prise en charge médicale et psychosociale des victimes des violences tous genres dont sexuelles dans les différents plans d’intervention humanitaire à l’endroit des zones affectées.

Parmi les actions entreprises par l’Etat et ses partenaires, on peut citer : la réalisation des équipes d’interventions urgentes vers les camps des refugiés, déplacés, pour offrir les soins dont la santé de la reproduction et la planification familiale ; la mise en place des maternités préfabriquées pour offrir des services complets dans les zones en insécurités ; le développement de la stratégie d’évacuation sanitaire pour les patients qui viennent des zones reculées, de conflits dans le but d’une dynamique d’organisation  de la santé communautaire et des ONG ; le plaidoyer auprès des bailleurs pour assurer la gratuité de ces services partout.

Dans le cadre de la disponibilité des ressources humaines, il a été opéré le recrutement et le renforcement des capacités du personnel pour les services santé abandonnés. 325 sages femmes sont en cours redéploiement dans ces centres sans personnel qualifié. La chaine d’approvisionnement existe aussi pour la dotation en médicaments, produits contraceptives et kits de dignité aux femmes des zones difficiles avec l’accompagnement de l’armée malienne. Pour réussir toutes ces activités, le Mali est en train d’aller vers l’adaptation des stratégies au contexte humanitaire.

La jeunesse a été mobilisée à travers l’E-campagne qui a touchée au moins plus de deux millions de jeunes. En perspective, toutes les bonnes pratiques seront mises à l’échelle nationale y compris la collecte et la remontée des données en off Line dans les zones sans réseau internet. Il est aussi prévu deux E-campagnes, l’année prochaine. En janvier 2023, il est prévu également un atelier national sur l’intégration de la SR/PF dans les interventions humanitaires au Mali sur la base de la cartographie des intervenants et interventions.

Fanta Diakité

Mercredi 14 décembre 2022, la Guinée, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie et le Sénégal font le point sur leurs avancées en matière de planification familiale. C’était lors de l’avant journée de la Réunion Annuelle du Partenariat de Ouagadougou dont la clôture est prévue jeudi 15 décembre 2022 à Niamey(Niger). Tout y passe, multisectorialité, digital, Sayana-Press et normes sociales.

Sous la modération du Représentant Résident du bureau du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en Mauritanie, Cheikh Fall, les délégations de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Mauritanie et du Sénégal ont passé en revue leurs avancées en matière de planification familiale.

Côte d’Ivoire : multisectorialité et digital

Dr. Gnou Tanoh, Directeur Coordonnateur du Programme National de la Santé de la Mère et de l’Enfant de la Côte d’Ivoire a évoqué deux stratégies adoptées par la Côte d’Ivoire pour améliorer la prévalence contraceptive et la santé reproductive. Il a mis en exergue le bon quantitatif réalisé par son pays, soulignant que la prévalence contraceptive est passée de 23 à 25 % grâce à la multisectorialité et à l’innovation technologique.

Il a évoqué dans ce cadre la création de la plateforme E-santé qui a permis de toucher les jeunes et les adolescents, en allant les trouver là où ils sont, c’est-à-dire, dans les réseaux sociaux. Grâce à cette plateforme, selon lui, les jeunes et les adolescents peuvent dorénavant avoir accès à des spécialistes de la santé reproductive et de la planification familiale, pour trouver les bonnes réponses à leurs questions, voire obtenir des rendez-vous.

L’un des défis auquel est confronté la Côte d’Ivoire dans le domaine de la planification familiale, Dr. Tanoh a cité l’insuffisance des ressources financières, soulignant que seuls 400 millions de francs Cfa sont consacrés à l’achat de produits contraceptifs, avec une projection de 4 milliards dans les années à venir. Il a évoqué aussi parmi les difficultés l’absence d’une loi sur la santé de la reproduction et la non disponibilité des produits de la contraception au dernier kilomètre.

Education et planification familiale en Guinée

La Guinée, selon Dr. Fadima Kaba, Directrice de la Santé, de la Familiale et de la Nutrition, a tablé sur l’éducation à la planification familiale pour booster le taux de prévalence contraceptive dans le pays. A la tête d’une délégation de 13 membres dont des officiels, des religieux et des membres de la société civile, Dr. Kaba déclare que 60 % des ressources consacrées à la planification familiale sont assurées par l’Etat guinéen.

Par rapport aux défis rencontrés, elle a cité le faible niveau d’éducation des filles et des femmes, ainsi que leur faible pouvoir financier, mais aussi le problème de structuration des services de santé et l’insuffisance des prestataires formés. Sur les perspectives en 2023, Dr. Kaba a évoqué la poursuite de la stratégie basée sur l’éducation à la planification familiale et l’élaboration d’un nouveau plan d’action annuel budgétisé.

Le Sayana-Press et l’auto-injection en Mauritanie

Sidi Brahim Sidi Oumar, Directeur de la Santé de la Mère, du Nouveau-né et de l’Adolescent au Ministère de la Santé en Mauritanie, a déploré le faible taux de prévalence contraceptive, 14 %, dû, selon lui, à l’immensité du pays et sa faible densité. Il a cependant mis en exergue les avancées en matière de mortalité maternelle, dont le taux est passé de 585 à 424/110.000 naissances vivantes, entre 2015 et 2022. Il s’est félicité aussi de l’existence d’une loi sur la santé de la reproduction et son décret d’application. Il a cependant déploré la faible distribution des produits contraceptifs jusqu’au dernier kilomètre.

Le Sayana-Press est cependant en train de révolutionner la pratique de la planification familiale, dira-t-il en substance, laissant entendre qu’il est en train d’être la méthode la plus réclamée par les femmes car offrant la possibilité de l’auto-injection. Il a rappelé enfin que la contraception est réservée en Mauritanie aux seules femmes mariées, soulevant un brouhaha dans la salle.

Les normes sociales, véritables défis au Sénégal

Dr. Doucouré Amadou Directeur de la Santé de la Mère et de l’Enfant du Sénégal a d’emblée souligné l’importance de la participation inclusive des acteurs et les entraves dues aux normes sociales. Il s’est toutefois félicité du grand bon réalisé par le Sénégal dont le taux de prévalence contraceptive est passé de 11 à 25 % entre 2012 et 2019. Ce qui a eu selon lui un impact réel sur l’offre et la demande des services de planification familiale.

Il a toutefois déploré les pesanteurs socioculturelles dans un pays dominé par le poids des croyances religieuses et le pouvoir des confréries. Mais également le faible pouvoir des femmes dans une société fortement patriarcale, la persistance des accouchements à domicile et du mariage des enfants, mais aussi l’absence de dialogue entre les parents et les enfants sur la sexualité. Evoquant les perspectives, Dr. Doucouré Amadou a déclaré que le Sénégal table sur une prévalence contraceptive de 46 % en 2026 pour la capture du dividende démographique.

Parmi les stratégies envisagées pour atteindre ces objectifs, il a cité quelques outils, comme « Le Sénégal s’engage », le dialogue avec les familles religieuses et le développement d’argumentaires religieux en faveur de la planification familiale ainsi que le dialogue entre les religieux et les jeunes.

Il fut question par la suite de la mobilisation des ressources domestiques avec l’engagement au plus haut niveau des Etats, l’introduction de la planification familiale dans la couverture sanitaire universelle, l’opérationnalisation des documents de politique sur la PF, avec un débat houleux sur la gratuité des produits de la contraception.

Cheikh Aïdara